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Election présidentielle 2012 Antoine Herth (Ump) répond à toutes vos questions

Pendant une heure, mardi 27 mars 2012 à 19h, Antoine Herth, secrétaire national de l’Ump en charge de l’Agriculture et député du Bas-Rhin, était la voix de Nicolas Sarkozy, pour répondre, lors d'un tchat en direct, à vos questions sur le programme agricole du candidat de l’Ump à l’élection présidentielle. Il répond aux nombreuses questions qu’il n’avait pas eu le temps de traiter le 27 mars 2012.

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Retrouvez aussi les réponses qu’il a apporté aux agriculteurs pendant le tchat du 27 mars 2012 en cliquant ici. 

Retrouvez aussi l'interview vidéo d'Antoine Herth en cliquant ici.

 


Antoine Herth, député du Bas-Rhin et secrétaire national de l'Ump en charge des questions agricoles,
a répondu pendant une heure aux questions des agriculteurs lors d'un tchat en direct le 27 mars 2012.
(© Terre-net Média)

  

 Skipjean : Bonjour face aux monstruosités perpétrées par les chasseurs sur le territoire de mon pays france, quelles sont les mesures envisagées par l'UMP pour interdire le massacre de ce qui nous reste de faune sauvage. Les politiques vont-ils encore céder devant cette petite minorité et continuer à laisser agir les tueurs ?

 Antoine Herth : Vous n’êtes pas sans ignorer que l’activité de chasse est strictement encadrée par les directives européennes et par le droit national. Ces lois ont pour but de préserver la faune sauvage et de permettre la cohabitation avec les activités agricoles.

En l’absence de grands prédateurs la chasse a aussi une importante fonction de régulation des populations de gibier sauvage.

Mais force est de constater que la chasse soulève les passions, pour ou contre, et je respecte vos convictions sur ce sujet.

 Jean : Bonjour, viticulteur en conversion bio depuis 3 ans sur 9 ha, je tente depuis trois ans maintenant de développer une autre activité sur des parcelles de terres non viables pour maintenir mon activité. J'ai trouvé des investisseurs pour développer une ferme photovoltaïque sur 14 ha (non viable, étude à l'appui). Ce projet qui pourrait me permettre de développer mon activité viticole et me procurer un revenu d'appoint. Aujourd'hui, mes derniers revenus fiscaux sont de 1500 pour le couple. Ma femme est exploitante au même titre que moi. Je ne rencontre que des refus de la part des autorités de l'état, sans considération de ma situation économique. Je suis las, je n'ai plus d'avenir, j'accumule les dettes et pour moi la vie ne représente plus rien. J'ai deux enfants étudiants, imaginez comment nous pouvons subsister! Ce projet qui ne coûterai pas un centimes de subvention, qui me permettrait de vivre simplement moi et ma famille, vais-je l'emporter dans un autre monde? C'est ce qui est omniprésent dans mon esprit. Je n'ai pas parlé de la banque qui m'a accroché une ancre au cou, et à la justice qui depuis 8 ans n'a pas encore réglée un dossier qui m'a provoqué un endettement de 130 % enfin, j'espère que vous aurez compris ma lassitude dans ce monde terrestre. Cordialement Jean ROCHE

 Antoine Herth : Votre situation personnelle semble bien difficile à vivre et je ne peux que vous recommander de saisir un médiateur pour solutionner vos problèmes financiers. Car avant de rapporter de l’argent un investissement dans le photovoltaïque coute très cher.

D’autre part les installations au sol ne sont pas prioritaires contrairement aux équipements sur les toitures des corps de ferme : si le Grenelle a permis de lancer une filière photoélectrique en France, il a aussi rappelé la nécessité de préserver la terre cultivable pour les générations d’aujourd’hui et de demain.

 Olivierb63 : A quoi ça sert de demander un tchat si les questions sont triées au départ?????? Si Monsieur Sarkozy est réélu sera-t-il aussi mauvais représentant du secteur agricole?

 Antoine Herth : Parce que Nicolas Sarkozy devrait aussi être « représentant » du monde agricole ??? Je ne lui connaissais que la fonction de président de la République. Et vous ne serez pas surpris si je le trouve plutôt bon y compris sur les sujets agricoles. Grâce à son travail, nous avons aujourd’hui une perspective favorable sur la future PAC. C’est lui encore qui a inscrit les questions agricoles à l’ordre du jour du G20.

Enfin tout au long de son quinquennat il a toujours répondu présent face aux différentes crises qui ont secoué le secteur agricole ainsi qu’à travers une modernisation de la législation permettant à ce secteur de regagner sa compétitivité.

 Mark : Quel programme pour la viticulture?

 Antoine Herth : Le sujet majeur pour la viticulture est le maintien des droits de plantation.
C’est un sujet qui progresse favorablement au niveau européen, grâce à l’action de la France.
D’autre part les efforts de redressement du secteur viticole ont permis de regagner notre position de leader sur un marché très concurrentiel. Enfin des mesures comme la TVA compétitivité permettront de réduire les charges de ce secteur d’activité.

 Jeym1 : Quand va t on changer de système et renoncer au tout chimique ? Au nom de l'emploi on a désertifié nos campagnes et contraint des millions de paysans à l'exode et qui perpétue, entre autre, le processus en Afrique remplissant les bidons villes de petits agriculteurs ruinés. Mettre en place un système qui permette aux producteurs de vivre dignement, retrouver le "bon sens" de nos pères en arrêtant d'éradiquer espèces végétales et animales en stoppant l'appropriation du vivant avec le catalogue des semences et autres ? Demander une agriculture Humaine et respectueuse, tout simplement!

 Antoine Herth : Merci de souligner la dimension humaine de l’activité agricole : elle est essentielle. Le travail engagé à travers Ecophyto 2018 ainsi que la perspective de la future PAC sont autant d’éléments qui vont dans le sens d’une agriculture « plus respectueuse ».
Il s’agit ni plus ni moins de réinventer un nouveau modèle agronomique (Cf étude de l’Inra).

 Patoux : Agriculture et énergie renouvelable L'agriculture et notamment l'élevage permet de produire énormément d'énergie de par les grandes surfaces de toiture pour le photovoltaïque et permet de valoriser nos effluents ainsi que les déchets organiques des industries agroalimentaires et de la population. L'agriculture étant répartie sur l'ensemble du territoire national, il n'y a pas d'infrastructures à créer pour transporter cette énergie. De plus, toutes ces activités permettraient la création de milliers d'emplois. Pensez-vous mettre en place une politique d'énergie renouvelable de grande ampleur, durable ( sans rétroactivité dans quelques mois) et rémunératrice?

 Antoine Herth : Vous avez raison sur toute la ligne : il y a un grand potentiel et la nécessité de préciser les objectifs et le rythme de progression…sans « stop & go ».
Un beau chantier pour le futur quinquennat !

 Cyril : Comment remédier en négociations à la toute puissance des grandes surfaces sur la définition du prix d'achats de nos produits (agriculteurs) ? Il serait peut être bon d'intervenir d'un point de vu législatif, ce qui est le rôle de l'Etat. L'agriculture et l'industrie agroalimentaire font vivre plus de familles que la grande distribution, et il serait bon que chacun ait de quoi vivre. Merci à vous

 Antoine Herth : Pour m’être penché sur ce sujet je peux vous dire que le cadre législatif existe. Mais il faut maintenant le faire fonctionner à la fois en veillant à l’application de la loi et en encourageant un regroupement des fournisseurs. Si modification législative il doit y avoir c’est à l’échelle européenne, pour une meilleure reconnaissance des interprofessions sans risque de « coup de bambou » pour entente illégale !

 Jeantou : Concernant la hausse de la TVA sur les produits phyto. les engrais, pour les petits exploitants au régime du forfait, est ce que le remboursement forfaitaire va être relevé en conséquence ?

 Antoine Herth : Question très technique mais qui mérite d’être examinée : je note.

 Qualidon : bonjour comment associez vous une agriculture à la fois productive pour répondre aux enjeux d'aujourd'hui et demain tout en répondant aux attentes de la société en matière de respect de l'environnement ?

 Antoine Herth : C’est tout le travail qui est engagé à travers Ecophyto 2018 notamment.
De toute façon la perspective d’augmentation des prix de l’énergie risque d’impacter fortement la compétitivité de la « Ferme France ». Il est donc indispensable de faire évoluer notre modèle de production.

 Pierre : Quelles mesures agri-environnementales pensez vous mettre en place lors de votre prochain mandat, si vous êtes réélu ? Mesures qui je l'espère prendront en compte la rentabilité des exploitations concernées, mais aussi la qualité de vie des agriculteurs qui ne cessent de se mettre au diapason des nouvelles mesures écologiques souvent très impopulaires dans le monde rural...

 Antoine Herth : En fait la question n’est pas « QUOI » mais « COMMENT ».
Bruno Le Maire a clairement indiqué que les Préfet devaient jouer un plus grand rôle dans la mise en œuvre des diverses réglementations pour apporter une réponse pragmatique adaptée aux réalités de terrain. Et puis il faudra faire de la simplification du droit pour éviter des mesures contradictoires et limiter l’excès de réglementation comme le propose Nicolas Sarkozy. Quant au « verdissement » de la PAC je voudrais qu’il serve d’abord à valoriser tous les efforts réalisés par les agriculteurs français : je ne suis pas sûr que partout en Europe on ait autant fait pour préserver les ressources naturelles.

 Fourmis : En janvier 2012, un rapport de la cour des comptes remet en cause la politique d'aide aux biocarburants ; quelles décisions prendrez-vous pour suivre ses recommandations plus particulièrement vis à vis du consommateur et du citoyen ?

 Antoine Herth : Nous n’avons pas lu me même rapport ou alors vous faites référence à la communication qui en a été faite aux médias. Je crois au contraire que la place des biocarburants ne doit pas être remise en cause. Elle est inscrite dans les objectifs européens et coûte de moins en moins au contribuable puisque l’Etat se désengage progressivement.

 Napocarbo : j'ai transmis mon exploitation à notre fils: c'est la 5 eme génération mais le résultat de l’entreprise est dramatiquement dans le rouge; la grande distribution nous écrase en important des pays voisins européens des fruits aux coups de main d'oeuvre de moitié malgré les aides bienvenues de notre pays. comment allez vous redistribuer la pac des céréaliers(qui n'en n'ont plus besoin) vers les productions mourantes comment forcer les GMS a afficher les prix acheté au producteur.

 Antoine Herth : Le problème du coût de la main d’œuvre a été pris en compte par les mesures d’allègement de charges pour les saisonniers. Mais il faut aller plus loin : c’est notamment le but de la mesure TVA compétitivité. Vous avez raison : il n’est pas normal qu’un secteur aussi important que la production de fruits et légumes ne puisse pas mieux rémunérer ceux qui s’y investissent. Cela doit être une priorité du futur ministre de l’agriculture.

 Aurel : suite au départ à la retraite d'un fermier en place, la cdoa autorise le propriétaire à exploiter durant 2ans les terres libérées, le temps de réaliser la vente de la ferme à un jeune agriculteur dans le cadre de son installation. j'ai 25 ans, mes études terminées, je m'installe sur cette ferme de 209 ha. Après toutes les autorisations accordées (stages, autorisation d'exploiter ,aides à l'installation DSA et prêts à MT SA par arrêté préfectoral etc).Tous les accords étaient favorables, mais la safer essaie de me retirer cette ferme pour une préemption.je ne peux pas tout vous expliquer ce serait trop long. c'est décourageant épuisant pour un long parcours .La safer (région centre choisit -elle ses agriculteurs. Expliquez-moi comment devenir jeune agriculteur, quant on a tout ce qu'il nous faut et que la safer voudrait que je pars. En attente d'une réponse recevez mes salutations distinguées. Aurélien

 Antoine Herth : Le monde politique attend clairement des Safer qu’elles donnent une priorité absolue à l’installation des jeunes. Si vous ne pouvez vous faire entendre n’hésitez pas solliciter le Préfet. Je souhaite que votre projet puisse se réaliser.

 Jackkk : Bonjour, Ma question ne traite que des exploitations produisant des produits de base (grandes cultures, viande, lait, etc...). Les exploitations en AOP, vente directe, ou "agro-touristiques" ne sont pas concernées. Non pas parce qu'elles n'ont pas leur place, mais ma question est très ciblée. Que pensez-vous des SAFER et de leur pouvoir qui leur est conféré et dont elles n'hésitent à abuser? J'entends par la les préemptions abusives qui sont dans le but unique d'empêcher un agriculteur de s'agrandir et de réaliser une marge sur la revente des terres à d'autres exploitants qui sont tout sauf jeunes agriculteurs. Cette question s'applique aussi aux CDOA lorsqu'elles sont composées de bandes de copains jaloux. Quelles propositions mettez-vous en avant pour favoriser le développement des exploitations agricoles françaises dans le but de d'en augmenter leur rentabilité. Pourquoi vouloir à tout prix installer des jeunes sur de petites exploitations condamnées d'avance? Ces mêmes jeunes seraient plus heureux à travailler dans le développement ou la recherche de nouvelles technologies agricoles. Le nombre d'agriculteurs en France diminue, et vouloir contrer ce phénomène est un non-sens. La société évolue, et tant qu'elle évoluera, le nombre d'exploitation diminuera. Alors pourquoi les politiques agricoles ne prennent pas en compte ce facteur? Pourquoi tirer un boulet rouge sur les exploitants qui veulent s'agrandir en les bloquant ? D'autant plus que ces mêmes exploitations sont celles qui auront la possibilité d'investir dans de nouvelles technologies pour des produits d'une qualité croissante. En résumé, pourquoi les politiques agricoles par le biais d'organisme freinent les agrandissements des exploitations agricoles alors qu'il s'agit là d'un phénomène appliqué par n'importe quelle entreprise pour dégager de la marge supplémentaire et ainsi devenir plus performant. On a d'un coté les attentes de la société en matière de qualité des produits qui augmente et en contre partie les exploitations qui se retrouvent prises à la gorges car les investissements nécessaire à la mise aux normes sont trop important. J'aimerais donc savoir les propositions concrètes et innovantes que vous mettez en avant pour défendre une agriculture française compétitive. J'ai fini mes étude depuis peu et je pense à reprendre l'exploitation familiale, mes j'avoue que la politique agricole française me fait franchement hésiter.

En complément de mon intervention précédente, je précise simplement que je ne suis pas contre l'aide à l'installation, mais que les critères devraient être revus pour éviter de condamner d'avance le jeune qui démarre dans la vie et qui va donc être soumis à une quantité d'investissement importante. Concernant les SAFER et les CDOA, j'aimerais comprendre pourquoi lorsque le cédant et le repreneur se mettent d'accord sur le prix de cession, sur les différentes modalités, et se font confiance mutuellement, ces organismes peuvent encore intervenir pour empêcher la reprise de se faire. A moins que nous ne soyons pas dans une république ou la liberté est le maitre mot, liberté d'entreprendre, liberté de céder son entreprise sur laquelle on a travaillé toute sa vie à qui on veut sans demander l'avis d'autre personnes, je ne comprends pas.

 Antoine Herth : Je vois bien à travers vos difficultés que la priorité à l’installation des jeunes n’est pas partagée par l’ensemble des acteurs professionnels.
J’en conclue qu’il est nécessaire que les pouvoirs publics le rappellent, par exemple à travers le renouvellement d’une charte de l’installation.
Car si l’agriculture n’accueille pas de nouvelles têtes et de nouveaux bras elle creuse sa propre tombe !

 Ttitouan27 : Sous l 'égide de l'actuel président nous avons connu la naissance du grenelle de l'environnement et tout ce qui s'en suit. Ecophyto 2018 etc. Le G20 agricole a donner lieu a d autres propos qui ne semble pas aller en adéquation avec le reste. Quelle est la vision et l'orientation que souhaite donner chaque candidat a l'agriculture ?

 Antoine Herth : Je ne sais pas ce que pensent les autres candidats. Mais pour ce qui est de Nicolas Sarkozy c’est finalement simple. Je peux vous le résumer en 4 chapitres :

Compétitivité : car l’agriculture française doit avoir les moyens de se positionner sur les marchés face à la concurrence

Efficacité : car il est indispensable d’alléger le carcan réglementaire

Durabilité : car il est nécessaire de moderniser nos méthodes de production pour être moins dépendant des énergies fossiles et pour préserver ressources naturelles

Humanité : car la réussite de notre modèle agricole ne doit pas se faire au détriment des hommes et des femmes qui la façonnent

 Sylvain57 : Etes-vous favorable à un crédit d'impot "travail du dimanche" ?Concrètement cela consisterais à essayer de stopper l'hémorragie du nombre de producteurs de lait en reconnaissant l'astreinte de la traite du dimanche. D'un point de vue technique, l'état accorderai un crédit d'impot de 52 X 8 heures c'est à dire 416h à 9€ qui donnent 3744 € . Cette somme serait divisée par le nombre de foyer fiscaux pour les GAEC ou autres formes sociétaires.
Les salariés agricoles ou les vétérinaires par exemple nous coutent plus cher alors que notre lait n'est pas payé plus . Moralement, ce crédit d'impot serait moins choquant que la prime charbon des cheminots par exemple.
Ce crédit d'impot serait à déduire de la base d'imposition et non du montant de l'impot . ( Donc son nom n'est peut-etre pas juste d'un point de vue fiscal ). De ce fait, vu le faible niveau d'imposition des producteurs de lait, le manque à gagner pour l'état serait minime. C'est une mesure peu couteuse mais symbolique.

 Antoine Herth : Symbolique comme le « crédit d’impôt service de remplacement » unanimement décrié par la profession agricole en son temps…

Certains choisissent le robot de traite, d’autre l’association avec le voisin, d’autres un salarié.
Bref, si la traite le dimanche est un problème universel elle fait malheureusement partie du paquet cadeau de tous ceux qui choisissent de s’installer en lait (et je sais de quoi je parle car je l’ai vécu « en vrai »). Je suis convaincu que l’essentiel est quand même que le lait soit bien payé, après on peut plus facilement imaginer des solutions.

 Sylvain57 : Comment pensez vous qu'il soit possible de produire de la viande au cours de l'Amérique latine, du lait au cours de l'Océanie et des céréales au cours de l'Europe de l'Est en ayant des charges françaises et des contraintes environnementales qui nous obligent à laver plus vert que vert ?

 Antoine Herth : Je ne crois pas que la France soit pour l’essentiel sur les mêmes marchés que les pays que vous citez. Mais il n’en reste pas moins que nos charges sont trop élevées : main d’œuvre, amortissements, traçabilité. Il est clair que l’Europe devra veiller à plus de réciprocité. Quant à Nicolas Sarkozy il ne vous a pas échappé qu’il fait des propositions fortes pour baisser les charges, par exemple la TVA compétitivité.

 Stefanie : La réforme de la Pac, telle qu’elle se profile, se traduirait par de fortes baisses des aides à l'élevage alors que les revenus des producteurs sont les plus faibles. Comment comptez-vous y remédier ?

 Antoine Herth : La négociation pour la future PAC va réellement débuter fin 2012.
Mais vous avez raison de souligner la nécessité de veiller au revenu des éleveurs.
C’est pour cette raison que l’actuelle majorité a procédé au redéploiement d’une partie des aides de la PAC à l’occasion de la révision à mi-parcours. Et elle n’a pas l’intension de changer de politique.

 Ugolin : pensez vous que l'agriculture doit encore progresser pour améliorer le pouvoir d'achat des français?

 Antoine Herth : 12% !!! C’est la part du pouvoir d’achat que les Français dépensent pour leur alimentation et de fait ils sont les grands gagnants de 50 ans de politique agricole commune.
Mais je ne suis pas convaincu que cette tendance puisse se poursuivre car ce qui ne coûte presque rien n’a finalement pas de valeur. Je pense qu’il est urgent de redécouvrir la dimension qualitative de ce que nous mangeons.

 Ugolin : Quand parlerons nous sérieusement d'irrigation et de réserves d'eau ?

 Antoine Herth : Le seul qui en parle sérieusement c’est Nicolas Sarkozy, cela ne vous a pas échappé…

 

 

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